Ogimi, le village des centenaires en pleine forme

 

 

Chère lectrice, cher lecteur,

« A 80 ans, tu n’es qu’un enfant. Si, à 90 ans, la mort vient te chercher, dis-lui d’attendre jusqu’à 100 ans. »

Ces mots m’ont accueilli l’année dernière sur l’île d’Okinawa, un jour de mi-novembre où il faisait très chaud.

À l’entrée du village d’Ogimi, ils étaient inscrits sur cette stèle en pierre :

Ogimi est un « village de centenaires », dont la réputation a dépassé les frontières du Japon.

Ce que j’ai compris par la suite, c’est qu’il faut prendre l’inscription sur la stèle à la lettre. Vous allez comprendre.

Un village de centenaires sans « vieux »

Ogimi n’est pas un village comme on en connaît chez nous, avec des rues et un centre.

En fait c’est plutôt un territoire, recouvert par la forêt.

Sur les 3500 habitants, un tiers a plus de 60 ans et une centaine a plus de 90 ans…

Et il faut ajouter à cela quinze centenaires.

C’est une concentration hors du commun.

La salle des fêtes d’Ogimi est tapissée de photos comme celle-ci :


Des « Anciens » d’Ogimi, de l’ancien temps

Pourtant, Ogimi n’est pas un « village de vieux ».

Vous n’auriez pas une seconde l’impression de vous promener dans une maison de retraite à ciel ouvert.

Car les séniors ne restent pas « entre eux ». Ils font partie intégrante de la vie (très) animée du village, aux côtés des moins jeunes… des plus jeunes… et des très-très jeunes !

J’y suis allé déjà deux fois et j’ai toujours croisé ces séniors accompagnés de jeunes gens.

Ce n’est pas un hasard. Le mélange des âges est pour beaucoup dans leur longévité.

Mais il y a autre chose.

Il fabrique des jouets à 80 ans

À 80 ans, à Ogimi… on est encore un enfant.

Je l’ai compris en rencontrant Kensei, lors de mon second voyage.

Kensei a très précisément 80 ans.

C’est un « jeune » qui passe une grande partie de son temps à fabriquer des jouets. Il nous a montré par exemple comment il réalise des moulins à vent pour les enfants avec des feuilles de bananiers :

Il m’a partagé sa passion au cours d’une rencontre dont j’ai gardé une trace pour vous, sous forme de vidéo.

Il y raconte son quotidien de sénior en pleine forme, ses « petits secrets » pour garder la santé et le moral.

Vous découvrirez cette rencontre en détail à une occasion dont je vous parlerai bientôt.

Le plus important à savoir pour vous, c’est que Kensei pratique l’Ikigaï.

À Ogimi, l’Ikigaï désigne la façon de vivre de celles et ceux qui, comme Kensei, atteignent un âge avancé avec le sourire, en bonne santé et en toute conscience.

Une réponse à vivre, pas à lire

Vous aviez peut-être déjà entendu ce terme d’Ikigaï.

Il concentre toute la philosophie de vie des Okinawaïens – en somme, pourquoi tant d’entre eux vivent centenaires.

Comme on pouvait s’y attendre, des petits livres de développement personnel ont récemment été publiés sur le sujet. Des magazines y ont consacré des articles…

Mais l’Ikigaï des Okinawaïens n’est pas une recette bien-être « tendance ».

En y allant j’ai compris ce n’est pas quelque chose que l’on peut s’approprier par la lecture de livres, ou même de mails.

C’est quelque chose qui se vit, qui s’expérimente, qui progresse en nous.

Dans un prochain message je partagerai avec vous les moyens de vous inspirer de l’exemple des Okinawaïens.

À très bientôt,

Rodolphe Bacquet

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