Mystères et puissance de l’« Ikigaï »

 

 

Chers amis,

C’est à Okinawa que j’ai compris quel était le point commun de tous les centenaires de l’archipel et, d’une manière plus large, des séniors qui vieillissaient en bonne santé.

Ce point commun, c’est l’Ikigaï.

« Mais… Ikigaï… ça veut dire quoi exactement ? »

Vous êtes déjà plusieurs à m’avoir posé cette question.

Certains le traduisent par « but dans l’existence », « vocation », « sens à sa vie » ou même « ce qui vous fait lever le matin »…

Selon moi l’Ikigaï se définit le mieux par l’effet qu’il procure.

Et l’un de ces effets, et non des moindres, c’est d’améliorer la santé et de prolonger la vie. 

Enquête auprès de gens de 102 ans

Le Japon a l’une des plus importantes populations de centenaires au monde.

Le pays s’est doté depuis de longues années d’un Institut du vieillissement.

Dans les questionnaires remplis par les centenaires d’Okinawa, l’une des questions est : « quel est votre Ikigaï ? »

Pour ce pêcheur centenaire, c’était continuer à attraper du poisson trois fois par semaine pour sa famille.

Pour ce karatéka de 102 ans, cela consistait à progresser encore et toujours dans son art martial.

Pour cette dame de 104 ans, c’était tenir dans ses bras son arrière-arrière-arrière petite-fille, d’un siècle plus jeune qu’elle.

Quand on lui demande l’effet que cela lui fait, sa réponse est « c’est comme bondir au paradis ».

Vous allez voir, ce ne sont pas des belles paroles.

L’étude qui a mis un mot sur le facteur suprême de longévité : Ikigaï

Des chercheurs de l’université de médecine de Tohoku (sud du Japon) ont réalisé une étude scientifique sur 54 996 personnes durant sept ans.

Cette étude, dite « étude d’Ohsaki »,  a permis de mettre pour la première fois en évidence la force l’Ikigaï sur la santé et la longévité.

Les personnes devaient répondre à 93 questions sur :

  • Leurs antécédents médicaux et familiaux ;
  • Leur état de santé physique ;
  • Leurs habitudes de consommation d’alcool et de tabac ;
  • Leur emploi ;
  • Leur situation familiale ;
  • Leur niveau d’études ; et…
  • Leur Ikigaï.

La publication de ses résultats dans la prestigieuse revue de psychiatrie et de psychologie Psychosomatic Medicine[1] a prouvé quelque chose d’extraordinaire…

Je vous traduis la conclusion de l’étude ci-dessus : « comparés à ceux qui ont développé un sens de l’Ikigaï, ceux qui ne l’avaient pas développé avaient davantage tendance à ne pas être mariés, ne pas avoir d’emploi, avoir un niveau d’études inférieur, un état de santé mauvais ou jugé mauvais par le sujet, un niveau élevé de stress mental, des douleurs physiques modérées à sévères, à souffrir d’une limitation de la condition physique et avoir moins tendance à marcher. »

Mais il y a mieux.

Entre une personne qui déclare « avoir un Ikigaï » et une autre qui dit ne pas en avoir la première a 2 fois moins de risque de mourir dans les 7 ans à venir !

Dans mon prochain message, je vous parlerai d’une très bonne raison de vouloir d’atteindre l’âge de 97 ans… en bonne santé.

À très vite,

Rodolphe

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